Les 2318 Euros comprennent l'ensemble de nos dépenses pour 7 semaines, à 2 personnes en camping, gazole, parkings, visites, nourriture, restaurants, divers, et grosse facture de vins à Tokaj.

Nous n'avons pas fait de "folies", pas acheté de "souvenirs" sauf les bouteilles de Tokaj, mais nous ne nous sommes jamais privés de quoi que ce soit qui nous faisait envie et nous avons passé de très belles et bonnes vacances.

Remarques sur le coût de la vie : c'est évidemment dans les pays de la Communauté Européenne qu'il est le plus élevé, puis, dans l'ordre : la Hongrie, la Tchéquie, la Slovaquie et la Roumanie. En plus, comme partout, la vie est visiblement plus chère dans les grands lieux touristiques.

Conseil : Nous avions pris le parti de ne nous servir que des cartes bancaires, soit pour payer, soit pour retirer du liquide aux Bankomat. C'est effectivement très pratique et rassurant, mais cela coûte très cher en dehors de l'U.E., car les banques ajoutent toujours une somme forfaitaire par opération + une commission en pourcentage de la somme. Mieux vaut donc partir avec du cash (après estimation des dépenses), ou faire de rares et gros retraits en liquide pour réduire un peu les frais.

C'est la première fois que nous partions pour un voyage aussi long. Mais il le méritait bien !

J'ai passé beaucoup de temps à le préparer pour chercher de la documentation, la lire, sélectionner des lieux qui me plaisaient et construire en fonction de toutes les données une prévision d'itinéraire. Cela n'a pas été facile, mais ça m'a permis de me plonger dans l'ambiance bien longtemps avant de partir ! Nous avons parcouru près de 7000 km, mais en nous arrêtant tellement souvent que rien ne nous a paru long ou monotone.

Forcément, nous n'avons qu'une vision partielle donc très imparfaite des pays traversés. Chacun d'eux nous a laissé des impressions différentes.

- L'Allemagne : Nous ne nous sommes arrêtés qu'à Dresde en passant, mais nous aurions dû y rester plus longtemps, car le centre historique est vraiment magnifiquement restauré et les musées sont extraordinaires.

- La Tchéquie : pays magnifique par ses monuments (châteaux) en nombre incalculable. Impossible de les visiter tous sans en avoir une grosse indigestion. Les centres historiques des villes, bien conservés, restaurés avec les fonds européens sont rendus aux piétons et aux cyclistes, c'est extra ! De très beaux coins de nature permettent de voir de beaux paysages et de retrouver des plaisirs sains (randonnées à pied ou à vélo). Il est tout à fait possible de pratiquer le vélo en famille avec des enfants même sur les routes (bien balisées pour les cyclistes) car tous les automobilistes ou camionneurs y font très attention. Les nombreuses stations thermales plus ou moins célèbres ou jolies permettent de faire des cures, ou simplement de profiter des eaux chaudes dans les piscines.

Prague nous a un peu déçus car nous nous attendions à une merveille, mais cela reste cependant un temps fort de notre voyage, et nous avons changé d'opinion depuis ...

Les tchèques ont pour nous un gros défaut : ils ne sont pas souriants, et cela gâche une partie de leur accueil !

- La Slovaquie : C'est un pays plus rural que son voisin, et plus pauvre. Il y a aussi beaucoup de choses à découvrir (villes, châteaux, monuments ...) mais je pense que c'est essentiellement un pays où il faut aller pour sa nature et sa montagne. Malheureusement, nous n'avons pas pu en profiter pleinement, car au mois d'août, il n'a pas fait très beau et je n'aime pas randonner sous la pluie !

A l'inverse de leurs voisins, les slovaques sont plus accueillants, plus souriants et plus agréables.

- La Hongrie : Nous n'avons fait que traverser assez rapidement le Nord du pays, mais nous avons bien apprécié les régions viticoles de ToKaj et Eger. De plus, Budapest est une très belle ville à visiter. Les hongrois sont très sympathiques, maisl'obstacle de la langue ne rend pas les conversations faciles !

- La Roumanie : Quand j'ai passé la frontière, j'ai dit à Colette avec un sourire béat et en poussant un gros soupir de satisfaction : "ça y est, je suis chez moi, et je m'y sens bien !". Et pourtant, cette région du Maramures, à l'écart du reste du pays est une région pauvre et sale au sens "occidental" du terme. Mais les gens sont tellement gentils, serviables, accueillants, hospitaliers que vous oubliez tout le reste en un instant. Vous devenez tout de suite leurs amis, vous entrez dans les familles comme des parents. Et puis, la nature est belle, l'architecture des maisons ou des églises vous fait découvrir des merveilles, et vous retombez 50 ans en arrière quand vous voyez les gens travailler aux foins ou aux champs à la main ! Bref, c'est une région où l'on est bien et qui vaut le coup d'y passer du temps.

- L'Autriche : nous avons essayé de suivre le Danube au plus près de Vienne à Passau. Le GPS nous a grandement facilité la tâche, car se diriger sur des petites routes inconnues n'est pas aisé ! Mais que c'est joli ! Surtout entre Melk et Linz où la vallée du fleuve est tantôt large, tantôt resserrée, et toujours bordée de beaux petits villages, parfois même de vignobles.

Ne vous attendez pas, dans les campings d'Europe Centrale à trouver tout votre confort habituel...

En effet, dans les campings, les sanitaires sont souvent vétustes et(ou) sommairement équipés. Partout (ou presque) les douches sont "collectives", hommes et femme séparées cependant ! Elles sont souvent payantes (par jetons).

Pour les c-cars, il vaut mieux prévoir un jerrycan pour faire le plein d'eau, et savoir qu'il n'est pas toujours possible de vidanger les WC chimiques, cela n'étant pas toujours prévu.

Tous les campings possèdent des chalets en bois, à louer à la nuit ou plus, et parfois, il n'y a pas d'emplacements spéciaux pour c-car (sol plat, branchement électrique).  Cela étant, ils ont au moins l'avantage de n'être pas cher : souvent moins de 10 Euros pour 1 c-c et 2 pers (avec le courant).

Dans la grosse majorité des camps, il y a une cuisine équipée à disposition de tous, une machine à laver souvent gratuite (ou pas chère), un barbecue collectif.

Le plus gros problème reste la communication un peu limitée à cause de la barrière linguistique. Cela étant, on se débrouille facilement pour tout le nécessaire indispensable. Pour le reste, il y a l'allemand et un peu l'anglais, parfois le français pour avoir une conversation autre qu'alimentaire !

Il est nécessaire de noter ce que l'on fait et voit au fur et à mesure, sous peine de tout confondre au retour : la grande quantité des choses vues, et les noms incompréhensibles font qu'au retour on oublie ou on confond les lieux

Ce voyage "au long cours" nous a tellement plu que nous allons maintenant nous occuper à préparer un autre long voyage, de 3 mois cette fois : nous partirons au Maroc au printemps 2008. Alors, rendez-vous sur la page consacrée à ce nouveau compte-rendu !